01 juin 2007

Lumière sur "Cat Power" de son vrai nom: Chan Marshall

La révélation de ton cadeau faite (miss gourgandine), ça y est, je peux réaliser mon article que j'avais tant envie d'écrire sur Chan Marshall, mieux connue sous le nom de Cat Power. Découverte de cette immense artiste par un hasard complet il y a quelques temps sur France 4 qui rediffusait les transmusicales de Rennes 2006. Vraie révélation. Je suis restée scotcher, comme hypnotisée, envoûtée. Dans un premier temps, l'impression de la connaître, peut-être avec la ressemblance frappante que Cat a avec Marie GF (amie de l'alsacienne!). Et puis, lol, constatation faite avec toi gourgandine, Cat se vêt presque toujours de vieilles chemises! Étrange non, que je me sente proche? ;o) Et elle a une manière de danser qui lui est vraiment propre... Moi qui pensais avoir crée tout un style, et bien c'est raté! Tout ça ne sont que détails, qui certes, ont peut-être leur importance dans ma forte addiction, mais Cat Power, c'est d'abord et surtout une voix et des textes. ("autre version de "Lived in Bars")



Venant d’une famille de musiciens et mélomanes – papa aime le gospel, beau-papa le rock psyché et maman se fait appeler Ziggy - la jeune Chan ne pouvait forcément pas passer à côté de cet art. Adolescente, elle découvre les joies d’MTV, les Stones, mais c’est surtout le concert de Bob Dylan auquel elle assiste à l’âge de 15 ans qui changera la donne. Toutes ces mini infos, on les chope sur ce mini film d’une durée de douze minutes ci-dessous : une Cat Power apaisée y évoque son univers, cependant constamment cachée derrière sa frange, une cigarette à la main, s’excusant à n’en plus finir, on la sent tendue et apeurée, peu coutume au trop-plein d’attention qui lui est alors accordé. Cat Power est une fille sensible, à fleur de peau : quand elle se remémore l’écriture de certains morceaux, tel
Empty Shell, ou encore quand elle avoue que le titre The Greatest est "une sorte d’hommage à l’humanité", pas besoin d’être très malin pour apercevoir les yeux tous mouillés de la belle Chan. Et c’est touchant.



Son dernier album,
The Greatest, est probablement le plus grand, le plus beau, le plus envoûtant de tous. La griffe de Cat reste la même : une intensité rare et exceptionnelle, une voix chaude et terriblement captivante. Surtout qu’une fois de plus, la demoiselle n’a rien fait à moitié, puisqu’elle a tout simplement enregistré cet opus avec les meilleurs musiciens originaires de Memphis, ceux du génial Al Green, entre autres. Alors qu’elle aurait pu se perdre dans une grandiloquence inutile, la jeune femme s’est assagie, adoucie mais n’a rien perdu de ce qui fait d’elle une artiste exceptionnelle (merci les Inrocks).



Quoi de plus naturel pour vous faire découvrir cette artiste que de vous la faire écouter.
Commençons par la chanson phare de l'album, "The Greatest". Voici tout d'abord la ver
sion ci-dessous qui a été enregistrée en live sur le plateau de Jools Holland. Je vous propose aussi, une autre version, plus épurée enregistrée, de même, en live sur le plateau de Guillaume Durant sur France 2: --> "The greatest version Durant"



Encore une fois, on retrouve Chan Marshall sur le plateau de Guillaume Durant sur France 2 dans Trafic, en compagnie de Buddy Guy, guitariste émérite. Un petit duo magique entre le voix de Cat Power et le doigté de Monsieur Buddy' Guy.




Cat Power live on Jools Holland: "I don't blaime you". Toujours avec une de ses chemises vous remarquerez ;o) Manque plus que le K-way comme dirait Béné et Fiona ;op et en plus elle est folle je crois (at the end of the film)!



Pour finir, trois Rolling Stone session avec Cat Power. Dans le premier extrait, il s'agit de la chanson intitulée "Crying, waiting, hoping" , suivit de "Remember me" et pour terminer "Love and communication". Ces titres sont sublimes, seules ombres au tableau, les vidéos et le son ne sont pas parfaitement synchronisés, mais ça vaut largement le coup.






Je suis sous le charme de cette fabuleuse artiste, cette voix qui sort de nul part. Mais il fallait bien à cette artiste son côté obscure. L'alcool... il suffit de lire quelques critiques de concert pour comprendre le mal qui la ronge. Faut-il aller la voir en concert? Oui, bien évidemment, mais c'est à nos risques et périls disaient le public:


"Etait-il nécessaire à Chan Marshall de se sentir libre de se bourrer la gueule et de donner le concert le plus décousu et je-m’en-foutiste jamais vu à la Coopérative de Mai ? Voir cette jeune femme fusiller sciemment ses chansons a été un véritable supplice, heureusement traversé par de purs moments de grâce. Car si la chanteuse de Cat Power est saoule, elle garde son inégalable voix et ses morceaux bouleversants (quand la belle dame en robe noire s’en souvient…).

Au cours d’une première partie assurée seule au piano, on ne reconnaît que le très bon I don’t blame you, massacré et joué au milieu d’autres titres enchaînés mécaniquement. Cherche-t-elle à tester son public ? En tout cas, les dents de certains spectateurs commencent à grincer. Quand Madame se saisit d’une guitare, on se dit que le concert va décoller. Et bien non, après une série d’élucubrations crétines, elle s’en prend au responsable des lumières pendant 5 minutes, désireuse qu’elle est de jouer dans le noir ! Après ce qui parait une éternité, elle entonne enfin sa superbe reprise de Satisfaction des Rolling Stones. Pour faire bonne figure, elle massacre consciencieusement ce titre, aidée par quelques crétins hurlant comme des veaux…

A ce moment là, quatre options se présentent aux fans de Cat Power… On hésite entre retourner écouter sa collection de disques tranquillement chez soi, se saouler pour se mettre dans l’ambiance, siffler quand elle part dans ses discours idiots ou bien rester et attendre une accalmie. On choisit les trois dernières solutions… Le miracle se produit après de nombreux palabres, un groupe rejoint la jeune femme perdue et fait décoller - un peu - la soirée. Un guitariste, une violoniste/choriste et un batteur, tous les trois excellents, permettent à Chan Marshall de se concentrer sur son chant. Bien sûr, entre les morceaux, ça dure, ça dure… mais à l’image du déchirant Good woman, les titres joués sont superbes… Le « power quatuor » s’autorise même une reprise des White Stripes, Dead leaves and the dirty ground, hurlée par une Chan Marshall debout et survoltée, on aura tout vu ! Cette soirée chaotique se poursuit par une série de morceaux bouleversants. Sur le dernier d’entre eux, Chan Marshall descend dans le public pour chanter au milieu de ses fans. Elle est là, à un mètre, ce qu’elle chante est si beau qu’on a peine à croire que ces sons miraculeux sont réels. Ce moment rachète en partie la soirée. Mais le groupe salue et rejoint les loges sans accorder de rappel. Les gens qui ont payé 17 Euros méritent sans doute un peu plus de respect de la part des artistes. Si on ne tient pas l’alcool, on attend la fin du concert pour boire… Malgré ces péripéties, il semble que l’addiction à la musique de cette songwriter d’exception soit profonde. Car on n’en veut déjà plus à Cat Power, on souhaite même la revoir très vite dans de meilleures dispositions. En attendant, on se souviendra de ses prestations au Printemps de Bourges en support band de Eels et Placebo, mais aussi de son passage solo bouleversant ici même, il y a trois ans… C’est grave docteur ?"
(Pierre Andrieu)

Heureusement aujourd'hui, elle ne boit plus, alors courez la voir dès qu'elle est de passage près de chez vous!


1 commentaire:

album a dit…

bonjour
et tout d'abord désolé de l'intrusion mais ce message vous interesse
cat power va enregistrer l'album de la semaine sur canal plus, le 22/01
vous pouvez lui poser des questions sur le site de canal plus rubrique album de la semaine
les meilleures seront selectionnées et posées
les réponses seront mise en ligne la semaine de la diffusion tv
cordialement
l'équipe de l'album de la semaine