30 juin 2006

Souvenirs souvenirs...

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Ne reviens pas, tu mets un bordel pas possible même si on t'aime bien...

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29 juin 2006

LISTEN TO YOUR HEART

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FAITES LUI CONFIANCE POUR LA FRANCE

La remise en ordre du pays demandera des efforts


Entretien paru sur le site du journal Les Echos, le 26 juin 2006



François Hollande chiffre le projet du PS à 35 milliards d’euros, Jean-François Copé à 115 milliards et vous à 50 milliards... Qui croire ?

J’ai dit dès le départ que je serais très attentif au chiffrage car je veux dire la vérité aux Français. C’est aujourd’hui mon seul mot d’ordre : la vérité. On ne plaisante ni avec les équilibres budgétaires ni avec l’éthique politique. Les estimations faites par Thierry Breton et Jean-François Copé sont totalement fantaisistes - c’est à l’image de leur prévisions de croissance ou de déficits. Je ne laisserais pas dénaturer le projet du PS mais je n’accepterai pas non plus qu’on sous-estime son coût. Je maintiens ce que j’ai dit : en année pleine lorsque toutes les mesures seront appliquées et montées en charge, c’est-à-dire en 2012, la charge sera de 50 milliards.

Arriverez-vous à couvrir toutes les dépenses envisagées ?

Il n’est pas question de creuser le déficit mais au contraire de le réduire. Dans ces conditions, toutes les dépenses devront être couvertes par les recettes. La majeure partie, plus de 50% devra venir de la croissance - le reste de mesures nouvelles - comme une taxe sur les activités polluantes ou sur le kérozène - ou de la remise en cause de baisses d’impôt sur le revenu décidées par la droite.

Supprimerez-vous toutes les baisses survenues depuis 2002 ?

Le projet du PS ne le précise pas mais je pense qu’il ne faut annuler que les réductions survenues depuis 2002 sur les tranches supérieures : il faut revenir sur les réductions en faveur des plus aisés - injustes, elles n’ont eu pour effet que d’accroître leur taux d’épargne - et non celles des classes moyennes.

En matière de finances publiques, visez-vous l’équilibre en 2010, comme Dominique de Villepin ?

Cette promesse est risible au regard du bilan de la droite en la matière : une hausse de notre endettement public sans précédent - représentant 8 points de PIB - et un déficit qui ne baisse que par les artifices comptables les plus scandaleux de l’histoire de la république - ce n’est pas moi qui le dit, c’est le premier président de la Cour des comptes Philippe Séguin. Stabiliser la dette sera déjà un beau résultat.

Augmenter les impôts, n’est-ce pas contreproductif en terme de croissance ?

Il faut savoir ce que l’on veut. Nous avons aujourd’hui deux priorités à financer : les investissements dans l’avenir avec la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation et la promotion de ce que j’appelle " l’égalité réelle " par le système éducatif et la mise en place d’un service public de la petite enfance. La responsabilité de la gauche est de dire la vérité aux Français : la remise en ordre du pays demandera des efforts. Le pays est prêt à entendre ce message de responsabilité s’il a le sentiment que ce que nous proposons est juste et permettra d’améliorer les perspectives d’avenir.

Quel niveau de croissance faut-il viser pour financer le projet ?

Nous sommes aujourd’hui sous la menace immédiate d’un déclassement de notre pays. Au rythme actuel, le revenu moyen des Français ne sera plus dans le groupe de tête dans dix ans. Nous pouvons et nous devons obtenir au moins 2,5% par an. Mais il ne faut pas seulement fixer un objectif : pour l’atteindre, il ne faut pas se tromper de diagnostic. Je le dis à la gauche : il faut bien sûr soutenir la demande, comme nous l’avons fait en 1997 notamment pour les petits revenus, mais le gros effort doit porter sur l’investissement pour moderniser notre appareil productif.

Est-ce pour cette raison que vous n’êtes pas favorable au calcul des cotisations patronales sur la valeur ajoutée, promis par le PS ?

Je n’y ai jamais été très favorable. Je le suis encore moins aujourd’hui car cela risque de pénaliser l’investissement.

Quand vous entendez Laurent Fabius promettre 6% de hausse du Smic dès 2007, trouvez-vous que c’est adapté à la conjoncture ?

En la matière, il faut toujours combiner le souci de la justice sociale et l’efficacité économique. Quand Lionel Jospin est arrivé à Matignon en 1997, il a pris la décision d’augmenter significativement le SMIC, mais pas autant que certains le réclamaient. C’est, entre autres, grâce à ce signal équilibré que nous avons réussi à rétablir la confiance. Aujourd’hui, notre option est celle d’une large conférence sur les revenus avec les partenaires sociaux très vite après l’a présidentielle. C’est dans ce cadre que la question de la hausse du SMIC doit être posée.

Mais on connaît déjà le résultat : le SMIC à 1.500 euros bruts...

Oui, c’est l’objectif à atteindre avant la fin de la législature.

Vous revendiquez la liberté de faire un tri parmi les promesses du PS. Faisons-le ensemble. L’abrogation de la loi Fillon sur les retraites : pour ou contre ?

S’il s’agit d’abroger d’un trait de plume la loi Fillon pour en revenir à la situation d’avant, c’est non : nous sommes loin d’avoir réglé le problème des retraites. Les Français le savent et c’est une des raisons pour lesquelles ils n’ont pas confiance en l’avenir. S’il s’agit de reprendre cette question pour la traiter dans un esprit de justice et de prendre en compte la pénibilité du travail - il y a des métiers où l’on mérite de partir plus tôt -, c’est oui.

La renationalisation d’EDF ?

Cela ne me paraît pas le plus urgent au regard de nos vraies priorités : l’éducation, la santé, le logement, la recherche. Je note, d’ailleurs, que les socialistes ne disent plus que cela se fera par la dépense budgétaire. Sur les entreprises publiques, pour moi, la doctrine est claire : Il n’y a aucune raison d’ouvrir le capital, sauf lorsque l’intérêt de l’entreprise, de ses salariés, des consommateurs, l’intérêt collectif donc, l’impose. Par exemple, quand il y a un projet industriel qui suppose une alliance avec un autre groupe et donc un échange de titres.
La fusion GDF-Suez, vous approuvez ?

Non. Je ne suis pas convaincu par le " patriotisme économique " de D. de Villepin. Pour se développer, les grands groupes français ont surtout besoin d’alliances européennes. En l’occurrence, ce projet risquait surtout de créer un concurrent malvenu à Edf sur le territoire français.

Le projet socialiste prévoit aussi de bloquer les OPA hostiles. Faut-il aller plus loin que le dispositif anti-OPA qui vient d’être voté ?

La loi récente a amélioré la situation. On peut sans doute aller plus loin. L’Europe en général, la France en particulier, n’ont aucune raison d’être plus naïves que les autres régions du monde.

Arcelor-Mittal : qui perd ? qui gagne ?

Je n’étais pas favorable à la solution russe qui n’était qu’un pis-aller. Tirons du passé une leçon pour l’avenir : lorsque l’autonomie industrielle de l’Europe est en jeu, la commission ne doit plus opposer la question de la concurrence. Si Thyssen-Krupp n’avait pas été laissée en dehors de la consitution d’Arcelor, il n’y aurait pas eu de risque d’OPA...
Le PS continue de défendre les 35 heures et de prôner leur généralisation. Ne commet-il pas une erreur face au président de l’UMP qui s’érige en champion de la valeur travail et du pouvoir d’achat ?

Les 35 heures ne sont pas la clef de voute du projet du PS ! Quant à Nicolas Sarkozy, comment peut affirmer qu’il faut revaloriser le travail et prôner en même temps la suppression des droits de succession ? Je suis scandalisé par cette proposition. Elle revient à mettre en place une aristocratie de la richesse à la place d’une méritocratie républicaine. C’est une mesure qui va à l’encontre de la valeur travail car elle favorise la richesse accumulée, l’héritage et la rente contre la production.

Le comportement de certains patrons a relancé le débat sur les stock options. Faut- il les généraliser comme le préconise Nicolas Sarkozy ou au contraire les supprimer comme le demande Arnaud Montebourg ?

Il ne faut pas les supprimer, sauf à risquer de perdre définitivement toute chance d’attirer des investissements étrangers importants en France, et notamment les quartiers généraux des entreprises. En revanche, les stock options ne devraient pas pouvoir concerner uniquement les cadres dirigeants et il faut encadrer strictement les golden parachutes et autres retraites chapeaux et les supprimer purement et simplement quand les entreprises perdent de l’argent, bloquent les salaires ou suppriment des emplois.

La réussite reste elle condamnable en France ? Quand on voit les réactions indignées du PS mais aussi de l’UMP sur la rémunération des patrons, on se pose des questions.

Je n’ai jamais été favorable à ce qu’on montre du doigt ceux qui réussissent dans leur entreprise. Nous devons être capables de rémunérer le risque et de stimuler l’esprit d’entreprise. La gauche, qui avait fait des progrès considérables dans ce domaine, a plutôt régressé. Mais ceux qui portent le plus atteinte à cette image d’entrepreneur sont les patrons qui abusent, ceux qui, dans le même discours, expliquent que l’entreprise ne va pas suffisamment bien pour mettre en oeuvre telle ou telle politique salariale ou sociale et dans le même temps s’octroient des avantages indécents.

Comment expliquez- vous ce type de comportements ?

C’est lié au fait que dans notre pays la morale publique s’érode, notamment lorsque le chef de l’Etat lui-même donne encore récemment l’impression que, dès lors qu’on a le pouvoir, tout est permis, tout est possible.

Propos recueillis par Françoise Fressoz, Elsa Freyssenet et Jean-Francis Pécresse

28 juin 2006

Florence Foresti: "la lycéenne"


15 juin 2006

Amélie, c'est fini


L'échec d'Amélie Mauresmo, un scénario malheureusement familier

La numéro un mondiale Amélie Mauresmo a été éliminée par la Tchèque Nicole Vaidisova en 8ème de finale des Internationaux de France, dimanche 4 juin, et la nouvelle ne constitue même pas une surprise.
En douze participations depuis 1995, la Française, 27 ans, n'est parvenue qu'à deux reprises (2003 et 2004) à se hisser en quarts de finale à Roland-Garros, pour s'y incliner. Cette année encore comme l'an passé lorsque la Serbe Ana Ivanovic, 17 ans, l'avait battue au 3e tour, ses faiblesses ont été mises en lumière par le jeu puissant et l'aplomb d'une jeunesse. En deux heures et huit minutes, la colossale Tchèque (1,83 m), 17 ans elle aussi, a renvoyé la Française à ses études.

"Il faut peut-être m'attendre ailleurs que sur terre battue, a lancé Amélie Mauresmo. Je suis déçue, mais je mets les choses en perspective. J'ai eu un début d'année excellent, mais parfois on n'arrive pas à aller sur le court et à tout gagner."
Dans la bouche d'une joueuse de ce rang, qui fit ses classes à un jet de balle du court central de Roland-Garros, au Centre national d'entraînement, une telle résignation est confondante. Car si la Française s'est souvent ouverte d'une lourde solitude durant cette période de formation qui remonte à son adolescence, elle fut soutenue, dimanche, par un public inconditionnel. Pour l'aspect stratégique, la Fédération française de tennis avait également mobilisé toutes ses forces depuis le début du tournoi pour monter un réseau "d'espionnage" des futures adversaires de sa championne.

ENTAMÉE PHYSIQUEMENT

Vainqueur du Masters en novembre 2005, puis de son premier tournoi du Grand Chelem à l'Open d'Australie en janvier, Amélie Mauresmo abordait Roland-Garros en position de no 1 mondiale. Elle assurait prendre enfin "les choses différemment". Pourtant, si elle jure que la pression qui l'a souvent paralysée Porte d'Auteuil n'a pas joué, le scénario a semblé terriblement familier. Menant la première manche par 5 jeux à 2, elle s'est laissée entraîner dans un jeu décisif emporté à l'arrachée, et qui l'a entamée physiquement. "Au deuxième set, mes coups ne la gênaient plus, je ne dictais plus l'échange, mais j'aurais dû revenir dans cette troisième manche", a-t-elle reconnu.

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Cramponnée à ses jolis succès de ces derniers mois, Amélie Mauresmo se convainc que "les conséquences psychologiques" de cette défaite seront incomparables avec celles, très marquantes, de ses déroutes précédentes à Roland-Garros. "J'ai fait de belles choses sur terre battue victoire au tournoi de Rome en 2004 et 2005 mais durer quinze jours, c'est encore difficile pour moi", dit-elle.
Avec son jeu puissant en coup droit comme en revers et son service canon, Nicole Vaidisova, elle, tient la route et n'a aucune considération pour la hiérarchie. Elle n'a pas mis deux ans pour grimper au 15e rang mondial et a tiré de riches enseignements de deux défaites préalables contre Amélie Mauresmo.
Nièce de l'ancien joueur professionnel Daniel Vacek, cette citoyenne tchèque est née à Nuremberg (Allemagne) après que ses parents eurent fui le régime communiste. Revenue à Prague à six ans, initiée au tennis par sa mère et coachée par son beau-père, elle a vite tapé dans l'oeil des sergents recruteurs de Nick Bolletierri, qui l'a accueillie dans son académie, en Floride, alors quelle n'avait que 11 ans. La blonde demoiselle manie l'anglais comme une Américaine, l'allemand et le tchèque comme ses langues maternelles. Et elle étudie le français.
Après sa première qualification en quart de finale d'un grand Chelem, elle joue la modestie, évoque son "excitation" d'affronter l'Américaine Venus Williams. Qu'on trouve à son histoire des similitudes avec celle de la poupée russe Maria Charapova - no 4 mondiale et battue dimanche par sa compatriote Dinara Safina - ne la "dérange pas". "Maria a elle-même été comparée à Anna Kournikova, observe Nicole Vaidisova, qui a d'objectives raisons de s'imaginer déjà un destin plus brillant encore que celui de ces divas.