22 décembre 2006

Inscription sur les listes électorales, attention le 31 décembre est un dimanche

http://www.dailymotion.com/video/xtqq1_les-elections-en-deux-mots


http://www.dailymotion.com/video/xtljk_message-civique-a-caractere-informa


http://www.dailymotion.com/video/xtj9c_message-civique-des-bobosbarjots


J'ai mis en ligne ces vidéos car contrairement aux autres vidéos que j'ai pu trouver sur le net, celles-ci ne sont pas partisannes. Peu importe pour qui vous voulez voter, mais inscrivez-vous sur les listes électorales, réagissez, agissez, soyez citoyen et il fait parti de ma responsabilité citoyenne de vous informer. Inscrivrez-vous dans votre mairie, et après là vous pourrez critiquer!

20 décembre 2006

En salle dès aujourd'hui...

L'histoire :
A Nice, le temps d'un héritage dont l'enjeu est le "Perroquet bleu", un cabaret aux nuits magiques, les membres d'une famille éclatée se retrouvent malgré eux. C'est l'heure des explications, des règlements de compte, des aveux, des alliances insolites, des tiroirs secrets que l'on ouvre sans savoir qu'on va y trouver un peu de son histoire...

Dans cet univers, glamour et mystérieux, d'apparences et de portes dérobées, où il est parfois plus facile de s'inventer un personnage que d'assumer ce que l'on est, connaît-on vraiment ses parents, ses anciennes amours, ses enfants, ses amis ?

Réalisé par:
Thierry Klifa

Avec:
Emmanuelle Béart, Gérard Lanvin, Catherine Deneuve, Miou-Miou, Géraldine Pailhas, Michaël Cohen, Valérie Lemercier, Pascal Elbé, Claude Brasseur, ...

http://www.dailymotion.com/video/xtpp8_bande-annonce-le-heros-de-la-famill

07 décembre 2006

Mais quand reviendront-ils?



Ah, mais quand est-ce que nos petits reviennent-ils?

Samuel nous revient le 12 décembre
Bénédicte, le 16 décembre mais repart...
Fiona, elle, nous revient le 24 décembre
et Loïc reste, malheureusement pour nous, à L.A.

Arf... , que le temps paraît long!!!

Vite vite vite

05 décembre 2006

JOYEUX ANNIVERSAIRE PATRICIA !!!

Les gens ont parfois du mal à comprendre pourquoi. Mais tant que l'on a pas vécu cette rencontre extraordinaire, il est difficile de comprendre. Merci mille fois Patricia, merci d'avoir fait de ma vie ce qu'elle est. Merci de m'avoir soutenu à chaque instant. Merci de nous donner tant. Bon anniversaire (arf... 40 ans je sais, c'est dur et dépêche toi pour ce que tu sais, l'horloge tourne mine de rien, mine de tout).Merci d'avoir pris cette petite place juste là, à gauche sur mon coeur.

Hommage à Patricia pour ses 20 ans de carrière
(Belle rétrospective)

(Une p'tite dédikaas à la maman de Bénédicte, Patricia, joyeux anniversaire! 56 ans et trois enfants, elle au moins a eu le temps! ;o)

Un clip original de p'tits gars d'Aix!!! ça se laisse regarder avec bonheur!

"Désolé pour hier soir", titre de Tryo illustré par un clip de p'tits gars d'Aix!



http://www.dailymotion.com/video/xa40j_clip-puissan-12ans

04 décembre 2006

Kigali, des images contre un massacre, documentaire de Jean-Christophe Klotz

INTERVIEW DE JEAN-CHRISTOPHE KLOTZ
Le papillon face à la flamme

1994-2004 : après avoir côtoyé ce que l’humanité a de plus vil, dix ans de réflexion ont mené le reporter d’images Jean-Christophe Klotz à ‘Kigali, des images contre un massacre’. Ses images dans un sac, ses questions dans la tête, il s’en est retourné en terre rwandaise en espérant comprendre enfin le “ça” du “plus jamais ça”.


‘Kigali, des images contre un massacre’ est une quête douloureuse mais nécessaire. Une quête d’humanité auprès des rescapés, compagnons d’infortune rencontrés dix ans plus tôt. Une quête intérieure pour comprendre comment nous avions pu laisser faire. Et enfin, une réflexion remarquable sur le traitement médiatique et politique d’un événement tel que le génocide rwandais. “Le papillon face à la flamme : trop près de la réalité, on se brûle. Trop loin, on reste irrémédiablement extérieur.” Le papillon, c’est ce témoin qui, impuissant, assiste à l’exécution de toute une population. Ce papillon, c’est Jean-Christophe Klotz. Au départ, un jeune journaliste reporter d’images à l’agence Capa qui s’envole pour Kigali, fort de ses certitudes sur le monde et son métier. Mais très vite, il déchante et se brûle au contact d’une réalité effroyable qui le submerge.

Dans quel état d’esprit avez-vous pris la décision de ce retour à Kigali dix ans après ?

Il m’était devenu impossible de continuer à faire mon métier sans répondre à un certain nombre de questions. Qu’est-ce que des images peuvent faire contre une volonté délibérée d’éliminer toute une partie de la population et contre la couardise généralisée ? Un jour, Philippe Gaillard (chef de la délégation de la Croix-Rouge au Rwanda durant le génocide de 1994) m’a dit : “Le Rwanda, c’est pas un problème humanitaire, c’est une grande boucherie”, où les mécanismes habituels de prise de décision ne tiennent plus. Faire de l’humanitaire dans un contexte de génocide, qu’est-ce que cela signifie ? La question est tout aussi valable pour le journalisme. Il faut bien réaliser que face à des événements qui sont au-delà de l’imaginable, le discours objectif et la neutralité journalistique ne tiennent plus. Cette expérience m’a forcé à aller beaucoup plus près de mon humanité profonde. Quand je me suis retrouvé dans les orphelinats à lister les gamins en fonction de leur taille pour organiser leur évacuation - s’ils avaient plus de tant de centimètres, on ne pouvait pas les évacuer -, vous êtes là au beau milieu d’un processus complètement insensé. Vous n’êtes plus journaliste. Alors plutôt que de raconter mon rapport au monde avec des outils journalistiques classiques, j’ai eu besoin d’assumer entièrement ma personne et de prendre la parole en tant qu’être humain.

Avec ce film, avez-vous trouvé les réponses à cette impossibilité que vous aviez ressentie en 1994 ?

Avec l’outil cinéma, j’ai pu exprimer des états d’âme, des sensations. Je pouvais rester dans le non-dit, le non-montré. Je voulais rester dans la suggestion. C’est l’absence des réfugiés qui évoque leur disparition. La difficulté était de trouver dans mon histoire personnelle, ce qui pouvait y avoir d’universel. Je revendique la dimension thérapeutique mais de manière plus large. Il s’agissait, à travers des images, de réexaminer ensemble des instants douloureux comme on réouvre des plaies. D’ailleurs, le film est davantage une accumulation de témoignages de tous ceux dont la foi s’est trouvée profondément ébranlée par le spectacle des massacres. Ce que j’ai ressenti, je l’ai retrouvé chez Bernard Kouchner, déçu par la politique, par la non-réaction de Mitterrand. Chez le père Blanchard, dans sa relation avec Dieu. Chez le lieutenant-général canadien Roméo Dallaire, à la tête des forces armées d’une ONU paralysée. Et évidemment, chez les Rwandais, pour lesquelles on se demande dans quelle mesure ils peuvent encore avoir foi en l’humanité. Mais la construction du projet n’a pas toujours été simple. Ce type de film est souvent condamné à rester en marge du système. Il ne s’agissait pas d’une censure politique. C’était bien plus médiocre que ça : les raisons étaient bassement économiques. Des gens avaient décrétés que, de toute façon, l’Afrique n’intéressait personne. Malgré tout, nous y sommes parvenus.


Dans votre film, vous nous donnez à voir un Bernard Kouchner très affecté par son sentiment d’impuissance. Quel regard portez-vous sur l’action qu’il a menée au Rwanda ?

J’ai toujours trouvé ce bonhomme assez fascinant. Un idéaliste qui demeure malgré tout très lucide sur le système, tant médiatique que politique, et son fonctionnement. Si pour être efficace, cela nécessite de faire le guignol devant une caméra, il n’hésite pas. Pendant l’interview, j’ai été particulièrement bouleversé par la sincérité de personnage, au-delà de tout l’agacement qu’il peut susciter. J’ai senti un homme clairvoyant qui, comme moi, a réalisé qu’on n’avait rien pu faire. On aimerait croire que l’association de la presse libre des pays démocratiques, des ONG, de l’opinion, de l’ONU, de la classe politique, de l’armée puisse constituer un relais coordonné et efficace. On a construit le monde de l’après-guerre là-dessus. Mais cette chaîne a été brisée. Et l’on s’aperçoit que tout ça n’est qu’une insupportable désillusion.


Comment expliquez-vous la réaction trop tardive du gouvernement français ?

A l’époque, le temps était à la cohabitation. Beaucoup s’en remettaient à ce que pensait Mitterrand, qui avait une conception de la défense du monde francophone très archaïque. Il s’agissait pour la France de continuer à soutenir le régime rwandais légal et à considérer le FPR (1) comme les putschistes, sans essayer de comprendre ce qui se passait véritablement sur place. La France a continué à analyser le conflit comme une guerre civile et non comme un génocide. Néanmoins, avec les témoignages qui arrivaient du Rwanda, ils ont senti peu à peu que leur interprétation n’était plus possible. Mais le temps de se réunir et d’établir une nouvelle ligne de conduite, vous aviez sur place 20.000 morts de plus.


Et l’Opération turquoise ?

L’Opération turquoise a été lancée officiellement “pour mettre fin aux massacres”, mais elle a indéniablement répondu à une très forte pression médiatique et a surtout permis aux cadres du génocide de fuir à l’étranger pour pouvoir continuer le combat dans une totale impunité. Je ne peux évidemment pas dire que c’était quelque chose de voulu mais les faits sont là. Un, le temps que tout le monde se mette d’accord, le génocide était terminé. Deux, la concordance de calendrier est tout de même très troublante. La France décide d’intervenir au moment où le FPR est sur le point de conquérir l’ensemble du pays. Les forces françaises ont alors gelé une partie du pays. Et au même moment, le gouvernement intérimaire responsable du génocide fait sortir toute la population hutu en direction du Zaïre où étaient basés les soldats français. Et même s’il s’agissait seulement d’une manipulation par les Rwandais de l’intervention française, cela me paraît déjà suffisamment grave et irresponsable.


Une responsabilité française mais aussi internationale…

Tout à fait sauf que la France était vraiment proche du régime rwandais, ce qui lui conférait une responsabilité particulière. Mais sinon, évidemment, on peut souligner, entre autres, que les Américains n’ont pas plus réagi alors qu’ils avaient des soldats au Burundi. Mais ce n’est pas une raison. Et ensuite la France avait des moyens de pression sur le régime en place que les Américains n’avaient pas.


Au Rwanda, mais également en ex-Yougoslavie, le champ d’action de l’ONU s’est révélé extrêmement limité…

Oui, c’est un deuxième problème. L’ONU est une organisation qui tire vers le bas toutes les ambitions d’intervention possibles, chaque Etat-membre étant prêt à défendre son rang dans le manège des relations internationales plutôt que de se mobiliser. Quand vous ne parvenez pas à prendre suffisamment de recul, vous finissez par faire le jeu d’une effroyable machination, au bénéfice de ceux qui l’ont mise en place.


Qu’attendez-vous de ce film ?

Qu’il révèle le problème de l’action politique. En tant que simples citoyens, comment avoir un plus grand contrôle sur la politique étrangère de son pays ? Que les gens portent un regard plus critique sur les médias, et prennent conscience de l’existence d’un filtre. Multiplier les sources d’informations, s’interroger sur le rôle de l’image. Ne pas confondre le contenu du journal télévisé avec la réalité du monde. Que l’image prend de plus en plus le pas sur l’information. Lorsque l’on voit à la télévision les commandos évacuer les Occidentaux, l’information qui passe, c’est : “L’armée vient sauver les Européens des massacres commis par des sauvages.” Or l’information principale pour moi aurait été : “Si les commandos pouvaient restés davantage, ils stopperaient le génocide.” C’est à ce niveau que la télévision, telle qu’elle est aujourd’hui, se révèle insuffisante. Il faut savoir prendre du recul, favoriser l’analyse, le contexte historique et ne pas se contenter de recevoir des images brutes et instantanées.


Où en êtes-vous de votre projet de premier long métrage ‘Les Zones turquoises’, une mise en fiction de votre approche documentaire ?

Ces deux projets, ‘Kigali, des images contre un massacre’ et ‘Les Zones turquoises’ ont été lancés en même temps, il y a huit ans. Je me disais alors qu’il y en aurait bien un des deux qui irait au bout. Et en fait, tout en étant différents, ils se sont révélés indissociables, se nourrissant mutuellement. Devant l’impossibilité d’une approche purement journalistique, j’ai ressenti ce besoin de cinéma. Un besoin auquel j’ai commencé à répondre par ce documentaire et que je compte achever avec la fiction. J’espère aller le mois prochain au Rwanda faire une projection du documentaire et en profiter pour faire des pré-repérages. C’est une nouvelle aventure qui commence. Le tournage est prévu au printemps.

(1) Front patriotique rwandais



Propos recueillis par Mathieu Menossi pour Evene.fr - Novembre 2006

Malheureusement je n'ai pas réussi à retrouver l'intégralité de ce fabuleux documentaire diffusé sur Arte le mois dernier. J'ai été bouleversée par la vérité et l'authenticité du témoignage de ce journaliste, lui qui a été blessé lors du tournage de son reportage en 1994, devant alerter l'opinion publique. Alors si quelqu'un sait où je puis le trouver...

http://www.dailymotion.com/video/xn54s_kigali-des-images-contre

01 décembre 2006

JOURNEE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA

Pour faire avancer la recherche contre le sida, l'ANRS, l'agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, va lancer de nouveaux essais de vaccin préventif contre le VIH. Cette nouvelle étape de recherche nécessite un appel à des volontaires pour participer dans les mois qui viennent à ces essais. Je vous invite à rejoindre les 724 personnes qui sont déjà engagées dans le réseau "Volontaires pour un vaccin " de l'ANRS. Pour plus de renseignements cliquez sur ce lien. Merci à vous.
www.jesuisvolontaire.fr et pour plus d'informations sur le virus du sida, vous avez le site du sidaction: www.sidaction.org


http://www.dailymotion.com/video/x23s4_sidaction


http://www.dailymotion.com/video/x1zp4_spot-tv


http://www.dailymotion.com/video/xiwlo_sa-raison-detre-1998

30 novembre 2006

24 novembre 2006

LA POLICE NATIONALE NE CESSERA JAMAIS DE NOUS SURPRENDRE ET CETTE FOIS-CI DANS LE BON SENS !!!

Le syndicat UNSA-police, proche du PS, remporte les élections professionnelles
Le syndicat UNSA-police, réputé proche du PS, est arrivé en tête chez les gradés et gardiens de la paix lors des élections professionnelles dans la police devançant Alliance, qui était jusque-là le premier syndicat, selon les chiffres définitifs communiqués, vendredi matin 24 novembre, par la direction générale de la police nationale.

Selon la DGPN, Alliance, avec 36,47 %, gagne 4 points par rapport à 2003, l'UNSA avec 41,07 % "n'atteint pas le score de 48 % qu'elle pouvait espérer après la fusion avec le SNPT". Pour sa part, le Syndicat général de la police (SGP-FO) avec 15,34 % retrouve, selon la DGPN, son score de 2001.

Au sein des commissions administratives paritaires nationale (CAPN), l'UNSA-police avec 31 757 voix (41,07 %) obtient 7 sièges, Alliance avec 28 205 voix (36,47 %) 6 sièges, SGP-FO, avec 11 861 voix (15,34 %) 2 sièges. La FPIP (4,73 %), Action police-CFTC (1,40 %), la CGT (0,60 %) et la CFDT police (0,39 %) n'obtiennent pas de siège.

De son côté, le Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), avec 58,5 %, demeure majoritaire dans son collège avec trois sièges mais en cède deux au nouveau Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), qui totalise 35,79 %. Dans cette catégorie, l'UNSA-police n'obtient que 5,71 % et pas de siège. Enfin, dans le corps de commandement, le SNOP-UNSA arrive en tête (53,14 %) et obtient cinq sièges, Synergie-CGC (44,84 %) quatre sièges. Action police (0,88 %), SGP-FO (0,70 %) et la CFDT (0,44%) n'obtiennent pas de siège.

Ce scrutin a été marqué par une participation importante, 80,81 %, en hausse par rapport à 2003 (77,12 %).


Satisfaction des leaders d'Alliance et de l'UNSA

Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, avait déclaré, dans la nuit et après publication de résultats partiels, "être satisfait de [sa] progression" et indiqué qu'il continuerait "à œuvrer pour tous nos collègues".

Joaquin Masanet, secrétaire général de l'UNSA-police, s'était aussi estimé "satisfait" , rejetant, tout comme M. Delage, un "scrutin politique". "Si quelqu'un a politisé le débat, c'est l'intérieur", a lancé M. Masanet, l'accusant d'avoir "favorisé" son concurrent.

Ces élections professionnelles revêtaient donc un enjeu particulier, selon les observateurs du monde policier, d'autant que la sécurité pourrait être au cœur de l'élection présidentielle de 2007, comme elle le fut en 2002.

Alliance et l'UNSA ont organisé, ces dernières semaines, une série de rassemblements et manifestations afin de protester contre les récentes "violences" contre les policiers en banlieue. M. Sarkozy a répliqué à ces manifestations en se déclarant, par courrier auprès d'Alliance – au grand dam de M. Masanet –, favorable à une nouvelle loi d'orientation pour policiers et gendarmes, susceptible de leur donner de nouveaux moyens, comme il l'avait fait en 2002.

(attention danger, trop de lois tuent la loi M. Sarkozy)


Le Monde, le 24.11.06


18 novembre 2006

Une gauche qui doit tenir bon

Comme vous l'avez déjà compris, je suis bien évidemment triste pour DSK, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut nous arrêter là. Bien au contraire, ça ne fait que commencer. Nous devons nous rassembler et construire ensemble le programme de demain. Nous devons être forts et nous faire comprendre des autres. Nous devons certes nous rassembler mais surtout rassembler tous les Français et les réconcilier avec la politique. Il est évident que durant des mois entiers j'ai tout essayé pour convaincre les autres, pour les convaincre que DSK était l'homme qu'il nous fallait pour conduire la France, c'est pourquoi ce jeudi 16 novembre j'ai voté DSK, mais j'ai voté pour DSK et pas contre Ségolène Royal ce qui n'est pas la même chose. Je suis avant tout socialiste et les militants ont choisi Ségolène pour mener notre destin à bien, alors il faut respecter ce choix et je le ferai. C'est pourquoi durant tous ces mois avant la présidentielle je vais essayer d'entendre et de comprendre ce que Ségolène Royal veut faire de la France de demain et essayer de vous le faire partager. Rassemblons-nous, c'est important, c'est important si l'on ne veut pas que demain la France soit aux mains de celui que l'on appelle Sarkozy. Cette vidéo ci-dessous nous montre bien ce que pourrait être la France de demain si nous ne faisons rien, si nous ne nous serrons pas les coudes.

http://www.dailymotion.com/video/xg050_nicolas-s

Nicolas S.
envoyé par Clodak

13 novembre 2006

Pourquoi je retourne à mes premiers amours?


Comme vous avez pu le lire, j'ai eu un moment de doute, de remise en question quant au choix que je devais faire. Mais aujourd'hui, le doute ne peut plus s'emparer de moi, je sais, ce sera Dominique Strauss-Kahn. Mais pourquoi lui alors que je ne suis pas forcément d'accord sur ces méthodes surtout concernant les sifflets militants à l'égard de Madame Royal ou encore ces "étranges" vidéos qui sortent quelques jours avant le fameux vote militant.

Pourquoi soutiendrai-je alors Strauss-Kahn? C'est justement ce que je vais essayer de vous expliquer. C'est long mais j'ai du mal à faire court, y'a tellement de choses à dire.

Tout d'abord, nous sommes dans une période de graves problèmes internationaux, dans une période remplie d'incertitude pour notre avenir et il nous faut un homme de confiance. Cet homme de confiance ou tout du moins celui qui serait le plus apte à l'être, c'est Dominique Strauss-Kahn, et c'est lui qui parviendra à créer de la confiance par la pédagogie.

Cet homme s'est battu durant des années pour imposer ses positions, ses visions sociales démocrates, or si notre Président de demain n'a pas la conviction et la force politiques suffisantes pour affirmer sa volonté politique et pour convaincre ses partenaires, c'est la France qui en sera affaiblie.

Une de ses grandes qualités est qu'il est à la fois un homme d'expérience et de modernité, il assume le choix social-démocrate. C'est-à-dire qu'il répond à l'exigence sociale et à l'efficacité économique dont notre pays à besoin. C'est aussi un homme d'une grande inventivité en technique de gestion de l'Etat, ce qui est à mon sens une qualité rare.

C'est aussi un homme qui à la stature d'un chef d'Etat, il rassure, il explique clairement ces choix et insiste sur sa volonté de vérité. En réalité, les vidéos qui sont récemment sorties sur Madame Royal ne seraient jamais sorties si elle avait dit toute la vérité sur ses projets pour la France. Or que je sache, aucune vidéo n'est apparu sur DSK et pourtant les Royalistes ne pas plus gentils que les Strauss-Kahniens.

Robert Badinter pourtant ami de longue date de Laurent Fabius soutient DSK. Il le soutient, parce que tout d'abord DSK a été un très bon ministre de l’économie et des finances pendant 3 ans. Or dans le monde où nous sommes, les problèmes économiques sont essentiels, et les grands choix faits par le Président de la République dans ce domaine sont décisifs. Ensuite, parce que DSK a une grande expérience internationale. Sa formation universitaire comme son activité comme ministre du Commerce extérieur lui ont assuré un crédit personnel important au sein des organisations internationales. DSK a, d’autre part, des convictions profondément européennes et est apprécié par tous les leaders socialistes européens. Enfin, DSK est un social-démocrate : "ses vues sur la gestion de la société française, alliant le dynamisme d’un marché régulé et le constant souci de la justice sociale rejoint les miennes . Certes Laurent Fabius à le caractère et l’expérience requis pour assumer la fonction présidentielle, mais je ne partage pas ses vues sur l’Europe et sa vision du socialisme à la française".

DSK veut un président de la République engagé. DSK a une conception renouvelée de la fonction présidentielle. Celui-ci doit être un acteur essentiel de notre démocratie parlementaire et non plus le monarque républicain d’antan, ni l’arbitre passif d’aujourd’hui qui se contente de fixer les grandes orientations sans s’impliquer ni véritablement s’engager. Il doit être un visionnaire qui indique une direction pour le pays, qui agit, qui tranche. Cette conception de la fonction présidentielle est d’autant plus nécessaire que dans le monde d’aujourd’hui, les décisions qui engagent la France sont prises dans les grandes réunions européennes et internationales. Or s’il n’y a pas la conviction et la force politiques suffisantes pour affirmer sa volonté politique et pour convaincre ses partenaires, c’est la France qui est affaiblie. Cette fonction présidentielle renouvelée doit s’accompagner d’un rééquilibrage nécessaire de nos institutions en faveur du Parlement. L’instauration du mandat unique pour les parlementaires, réforme radicale pour instaurer un parlementarisme rénové, leur donnera les moyens d’exercer pleinement leur fonction législative et leur fonction de contrôle de l’exécutif. Si le projet de notre parti a inscrit ces propositions novatrices, c’est parce que DSK en a été le promoteur et je pense qu’il est le mieux à même de les réaliser.

DSK promet aussi d’engager ce qu’il appelle le pacte de l’Elysée, c'est-à-dire une vaste négociation avec les partenaires sociaux sur la question du pouvoir d'achat, des retraites ou de la santé au travail s'il était désigné par le PS, puis élu à la présidence de la République. C’est l’engagement du Président, sous son égide, de mettre en place une négociation qui redéfinisse ce qu’est le compromis social dans notre pays.

On donne Ségolène gagnante. Mais la question n’est pas là. Je suis inquiète pour mon pays, et au final j’ai un peu l’impression que le débat est mal centré. Le monde entier vit une double crispation en ce moment, le prochain Président sera assailli le lendemain de sa désignation de problèmes internationaux majeurs. Le plus grave est que le proche orient est entrain de prendre feux. Aujourd’hui, tout se rejoint. Sur ce sujet de plus les Etats-Unis vont mettre 6 mois pour redessiner les contours de sa nouvelle diplomatie voir un an suite aux élections qui ont tourné en faveur des démocrates. Ce qui signifie que cette diplomatie américaine sera absente quelques temps ce qui est une chance majeure pour la France. Il nous faut un Président qui dès son élection ait les manettes en main et qui ait de l’autorité et qui inspire le respect. Sur ce plan là je ne doute pas que Madame Royal en soit capable mais il lui faudra un an et demi ou deux, Laurent Fabius n’a pas ce respect de la communauté internationale et le seul qu’il l’ai est DSK. Pour moi c’est une sécurité pour la France d’avoir un Président qui soit opérationnel le lendemain matin de son élection.

Je me sens socialiste européenne, je me sens social-démocrate. Être socialiste c’est être efficace et être efficace c’est être social-démocrate aujourd’hui. On ne rêve pas de rupture contrairement à d'autres, on rêve d’avancer pas à pas, progressivement et j’aime cette idée car parler de rupture, c’est parler de blessure, je ne sais pas ce que c’est la rupture et j’aime qu’on affiche qu’on ira pas à pas, puissamment, pesamment. Et tout ça c’est DSK. Mais quel qu’il soit, le candidat socialiste aura tous les socialistes derrière lui que Sarkozy ne se fasse pas d’illusion.


Je compte sur Dominique, il compte sur vous.

Je retourne ma veste ?

Je pensais savoir pour qui voter le jeudi 16 novembre, date du vote des militants PS pour élire leur candidat en vue des présidentelles, je croyais être sûre, en accord avec moi-même, je pensais DSK. Et voilà justement le problème, je ne voyais et n'entendais que DSK. Pourtant, j'étais tellement sûre d'être ouverte aux autres propositions des candidats. Je me voulais objective. Mais je me suis trompée, j'étais aveuglée jusqu'au jour où j'ai eu une conversation avec mon grand-père à ce sujet. Qui n'écouterait pas religieusement ses grand-parents? Je l'ai écouté me dire pourquoi DSK ferait un bon président , cet homme avec une carrure sans pareil, ce grand intellectuel. Mais je l'ai surtout écouté avec attention me dire pourquoi s'il avait pris sa carte au P.S. il aurait voté pour Ségolène Royal. Depuis ce jour, je me suis enfin ouverte aux autres propositions et j'ai été séduite. A dire vrai, mon coeur balance. Ségolène? DSK? Ce qui est sûr et certain, c'est que je reproche beaucoup à DSK d'avoir tendu un get appen à Madame Royal lors du metting socialiste au Zénith de Paris. Je lui reproche les vidéos sorties de nul part quelques jours avant le vote des militants. Alors, certes il n'en est peut-être pas l'instigateur et je n'ose l'imaginer, mais il n'a eu aucun mot de sympathie envers Ségolène Royal, alors pas forcément de sympathie, mais il aurait pu souligner le fait que les sifflets n'étaient pas corrects et qu'il en était désolé, mais non, il ne l'a pas fait de façon franche. Et puis ces vidéos de dernières minutes, bizarre? Non, on s'y attendait. Alors certes peut-être n'en est-il pas directement responsable, mais quand on s'appelle DSK, quand de plus on se présente pour l'investiture, on est responsable de ses soutiens, on est responsable de ses militants. Tout ça ne me paraît pas très "royal"pour un présidentiable. Ce qui ressort de tout cela, c'est que certes les polémiques sont lancées mais surtout c'est qu'au final c'est Royal qui en sort plus forte. Taper lui dessus, elle reviendra encore et toujours plus forte. A l'heure actuelle mon coeur vacille toujours. DSK? Royal? Je ne sais pas encore. Ces 4 derniers jours avant le vote me laissent encore le temps d'y réfléchir. DSK au premier tour en espérant dans le prolongement un 2nd tour, ce qui me permettrait de réfléchir de nouveau à mon favori entre Ségolène et Dominique? C'est peut-être ça la solution. Je retourne ma veste? Qui sait?


12 novembre 2006

Merci à toi

Un cadeau, un souvenir pour quelqu'un qui compte beaucoup pour moi et qui me permet de sans cesse me remettre en question. Merci à toi, merci tu m'as ouvert à moi -même et ça fait du bien. ;-)
Affectueusement, Dorothée

http://www.dailymotion.com/video/x2z3m_zazie-slow-07

06 novembre 2006

Souvenirs septembre 2002 au Théâtre Edouard VII

L'histoire

C’est l’été 1922, Sarah Bernhardt (Fanny Ardant) passe son dernier été dans sa propriété de Belle-île en mer. Sous un soleil qui la brûle, elle sent que sa fin est proche. Avec la complicité de son secrétaire Georges Pitou (Robert Hirsch), elle rédige le second volume de ses mémoires. Afin de raviver ses souvenirs, elle demande à ce dernier de jouer le rôle des différentes personnes qui ont marqué sa vie.

Pitou est d’abord prié d’imiter la mère de Sarah. D’abord réticent, il finit par accepter et par se prendre au jeu. C’est l’occasion de découvrir les relations tumultueuses entre Sarah, 25 ans, et sa mère. Plus tard, Sarah remonte dans sa jeunesse et demande à Pitou de jouer le rôle de Mère Sainte-Thérèse, la mère supérieure du couvent où elle avait été placée…

Qui est Sarah?

Sarah Bernhardt, de son vrai nom Henriette Rosine Bernard est née à Paris en 1844. Elle fut révélée à l'Odéon en 1869 par la création du « Passant » de Coppée. Elle rentre en 1872 à la Comédie-Française où elle avait fait ses débuts en 1862. Elle y obtient de brillants succès dans « Phèdre », « Hernani », « Ruy Blas ». En 1880, elle quitte ce théâtre pour une série de tournées à l'étranger. Elle devient directrice de la Renaissance en 1893 où elle crée la « Princesse lointaine », « Lorenzaccio », « la Samaritaine » ou encore « la Ville morte ». En 1898, elle loue le théâtre des Nations et lui donne son nom ; elle y joue « Hamlet » et crée « l'Aiglon ». Amputée d'une jambe en 1915, elle continuera néanmoins à monter sur scène, notamment sur les planches du théâtre aux Armées. Elle décède à Paris en 1923.

Sarah Bernhardt connut de son vivant une gloire certainement unique et fut une comédienne pionnière dans sa façon de mener sa carrière.. Sacha Guitry, grand admirateur de l’actrice, lança, après sa mort, une souscription pour ériger une statue en l’honneur de Sarah. Celle-ci, signé François Sicard, représentant Sarah Bernhardt en Phèdre (un des grands rôles en 1874 à la Comédie-Française), orne toujours la place Malesherbes. C’est la fascination autour de cette actrice qui a présidé à la création de nombreuses biographies et a incité John Murrell à écrire cette pièce.

Commentaires

Souvenir mémorable. J'ai vu cette pièce, il y a maintenant 4 ans avec Brigitte et Samuel. Avec ses décors dépouillés et seulement deux acteurs à l’affiche, il était indispensable que le talent des comédiens soit à la hauteur pour nous émouvoir durant près de deux heures. De ce côté, la pari est amplement gagné, tant le jeu de Fanny Ardant et surtout de Robert Hirsch est magistral. Fanny Ardant parvient à faire revivre la grande Sarah en y mettant toute son énergie. Elle donne de l’actrice une image forte et sensible, parfaite de complicité avec son partenaire. Robert Hirsch profite ici d’un rôle à sa mesure, lui permettant de changer de personnage et de démontrer tout son talent d’acteur de composition. En un mot et au risque de me répéter, "mémorable'"!!!

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11 septembre 2006

Un p'tit moment Patricia... il fallait bien que ça arrive.

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30 juin 2006

Souvenirs souvenirs...

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Ne reviens pas, tu mets un bordel pas possible même si on t'aime bien...

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29 juin 2006

LISTEN TO YOUR HEART

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FAITES LUI CONFIANCE POUR LA FRANCE

La remise en ordre du pays demandera des efforts


Entretien paru sur le site du journal Les Echos, le 26 juin 2006



François Hollande chiffre le projet du PS à 35 milliards d’euros, Jean-François Copé à 115 milliards et vous à 50 milliards... Qui croire ?

J’ai dit dès le départ que je serais très attentif au chiffrage car je veux dire la vérité aux Français. C’est aujourd’hui mon seul mot d’ordre : la vérité. On ne plaisante ni avec les équilibres budgétaires ni avec l’éthique politique. Les estimations faites par Thierry Breton et Jean-François Copé sont totalement fantaisistes - c’est à l’image de leur prévisions de croissance ou de déficits. Je ne laisserais pas dénaturer le projet du PS mais je n’accepterai pas non plus qu’on sous-estime son coût. Je maintiens ce que j’ai dit : en année pleine lorsque toutes les mesures seront appliquées et montées en charge, c’est-à-dire en 2012, la charge sera de 50 milliards.

Arriverez-vous à couvrir toutes les dépenses envisagées ?

Il n’est pas question de creuser le déficit mais au contraire de le réduire. Dans ces conditions, toutes les dépenses devront être couvertes par les recettes. La majeure partie, plus de 50% devra venir de la croissance - le reste de mesures nouvelles - comme une taxe sur les activités polluantes ou sur le kérozène - ou de la remise en cause de baisses d’impôt sur le revenu décidées par la droite.

Supprimerez-vous toutes les baisses survenues depuis 2002 ?

Le projet du PS ne le précise pas mais je pense qu’il ne faut annuler que les réductions survenues depuis 2002 sur les tranches supérieures : il faut revenir sur les réductions en faveur des plus aisés - injustes, elles n’ont eu pour effet que d’accroître leur taux d’épargne - et non celles des classes moyennes.

En matière de finances publiques, visez-vous l’équilibre en 2010, comme Dominique de Villepin ?

Cette promesse est risible au regard du bilan de la droite en la matière : une hausse de notre endettement public sans précédent - représentant 8 points de PIB - et un déficit qui ne baisse que par les artifices comptables les plus scandaleux de l’histoire de la république - ce n’est pas moi qui le dit, c’est le premier président de la Cour des comptes Philippe Séguin. Stabiliser la dette sera déjà un beau résultat.

Augmenter les impôts, n’est-ce pas contreproductif en terme de croissance ?

Il faut savoir ce que l’on veut. Nous avons aujourd’hui deux priorités à financer : les investissements dans l’avenir avec la recherche, l’enseignement supérieur et l’innovation et la promotion de ce que j’appelle " l’égalité réelle " par le système éducatif et la mise en place d’un service public de la petite enfance. La responsabilité de la gauche est de dire la vérité aux Français : la remise en ordre du pays demandera des efforts. Le pays est prêt à entendre ce message de responsabilité s’il a le sentiment que ce que nous proposons est juste et permettra d’améliorer les perspectives d’avenir.

Quel niveau de croissance faut-il viser pour financer le projet ?

Nous sommes aujourd’hui sous la menace immédiate d’un déclassement de notre pays. Au rythme actuel, le revenu moyen des Français ne sera plus dans le groupe de tête dans dix ans. Nous pouvons et nous devons obtenir au moins 2,5% par an. Mais il ne faut pas seulement fixer un objectif : pour l’atteindre, il ne faut pas se tromper de diagnostic. Je le dis à la gauche : il faut bien sûr soutenir la demande, comme nous l’avons fait en 1997 notamment pour les petits revenus, mais le gros effort doit porter sur l’investissement pour moderniser notre appareil productif.

Est-ce pour cette raison que vous n’êtes pas favorable au calcul des cotisations patronales sur la valeur ajoutée, promis par le PS ?

Je n’y ai jamais été très favorable. Je le suis encore moins aujourd’hui car cela risque de pénaliser l’investissement.

Quand vous entendez Laurent Fabius promettre 6% de hausse du Smic dès 2007, trouvez-vous que c’est adapté à la conjoncture ?

En la matière, il faut toujours combiner le souci de la justice sociale et l’efficacité économique. Quand Lionel Jospin est arrivé à Matignon en 1997, il a pris la décision d’augmenter significativement le SMIC, mais pas autant que certains le réclamaient. C’est, entre autres, grâce à ce signal équilibré que nous avons réussi à rétablir la confiance. Aujourd’hui, notre option est celle d’une large conférence sur les revenus avec les partenaires sociaux très vite après l’a présidentielle. C’est dans ce cadre que la question de la hausse du SMIC doit être posée.

Mais on connaît déjà le résultat : le SMIC à 1.500 euros bruts...

Oui, c’est l’objectif à atteindre avant la fin de la législature.

Vous revendiquez la liberté de faire un tri parmi les promesses du PS. Faisons-le ensemble. L’abrogation de la loi Fillon sur les retraites : pour ou contre ?

S’il s’agit d’abroger d’un trait de plume la loi Fillon pour en revenir à la situation d’avant, c’est non : nous sommes loin d’avoir réglé le problème des retraites. Les Français le savent et c’est une des raisons pour lesquelles ils n’ont pas confiance en l’avenir. S’il s’agit de reprendre cette question pour la traiter dans un esprit de justice et de prendre en compte la pénibilité du travail - il y a des métiers où l’on mérite de partir plus tôt -, c’est oui.

La renationalisation d’EDF ?

Cela ne me paraît pas le plus urgent au regard de nos vraies priorités : l’éducation, la santé, le logement, la recherche. Je note, d’ailleurs, que les socialistes ne disent plus que cela se fera par la dépense budgétaire. Sur les entreprises publiques, pour moi, la doctrine est claire : Il n’y a aucune raison d’ouvrir le capital, sauf lorsque l’intérêt de l’entreprise, de ses salariés, des consommateurs, l’intérêt collectif donc, l’impose. Par exemple, quand il y a un projet industriel qui suppose une alliance avec un autre groupe et donc un échange de titres.
La fusion GDF-Suez, vous approuvez ?

Non. Je ne suis pas convaincu par le " patriotisme économique " de D. de Villepin. Pour se développer, les grands groupes français ont surtout besoin d’alliances européennes. En l’occurrence, ce projet risquait surtout de créer un concurrent malvenu à Edf sur le territoire français.

Le projet socialiste prévoit aussi de bloquer les OPA hostiles. Faut-il aller plus loin que le dispositif anti-OPA qui vient d’être voté ?

La loi récente a amélioré la situation. On peut sans doute aller plus loin. L’Europe en général, la France en particulier, n’ont aucune raison d’être plus naïves que les autres régions du monde.

Arcelor-Mittal : qui perd ? qui gagne ?

Je n’étais pas favorable à la solution russe qui n’était qu’un pis-aller. Tirons du passé une leçon pour l’avenir : lorsque l’autonomie industrielle de l’Europe est en jeu, la commission ne doit plus opposer la question de la concurrence. Si Thyssen-Krupp n’avait pas été laissée en dehors de la consitution d’Arcelor, il n’y aurait pas eu de risque d’OPA...
Le PS continue de défendre les 35 heures et de prôner leur généralisation. Ne commet-il pas une erreur face au président de l’UMP qui s’érige en champion de la valeur travail et du pouvoir d’achat ?

Les 35 heures ne sont pas la clef de voute du projet du PS ! Quant à Nicolas Sarkozy, comment peut affirmer qu’il faut revaloriser le travail et prôner en même temps la suppression des droits de succession ? Je suis scandalisé par cette proposition. Elle revient à mettre en place une aristocratie de la richesse à la place d’une méritocratie républicaine. C’est une mesure qui va à l’encontre de la valeur travail car elle favorise la richesse accumulée, l’héritage et la rente contre la production.

Le comportement de certains patrons a relancé le débat sur les stock options. Faut- il les généraliser comme le préconise Nicolas Sarkozy ou au contraire les supprimer comme le demande Arnaud Montebourg ?

Il ne faut pas les supprimer, sauf à risquer de perdre définitivement toute chance d’attirer des investissements étrangers importants en France, et notamment les quartiers généraux des entreprises. En revanche, les stock options ne devraient pas pouvoir concerner uniquement les cadres dirigeants et il faut encadrer strictement les golden parachutes et autres retraites chapeaux et les supprimer purement et simplement quand les entreprises perdent de l’argent, bloquent les salaires ou suppriment des emplois.

La réussite reste elle condamnable en France ? Quand on voit les réactions indignées du PS mais aussi de l’UMP sur la rémunération des patrons, on se pose des questions.

Je n’ai jamais été favorable à ce qu’on montre du doigt ceux qui réussissent dans leur entreprise. Nous devons être capables de rémunérer le risque et de stimuler l’esprit d’entreprise. La gauche, qui avait fait des progrès considérables dans ce domaine, a plutôt régressé. Mais ceux qui portent le plus atteinte à cette image d’entrepreneur sont les patrons qui abusent, ceux qui, dans le même discours, expliquent que l’entreprise ne va pas suffisamment bien pour mettre en oeuvre telle ou telle politique salariale ou sociale et dans le même temps s’octroient des avantages indécents.

Comment expliquez- vous ce type de comportements ?

C’est lié au fait que dans notre pays la morale publique s’érode, notamment lorsque le chef de l’Etat lui-même donne encore récemment l’impression que, dès lors qu’on a le pouvoir, tout est permis, tout est possible.

Propos recueillis par Françoise Fressoz, Elsa Freyssenet et Jean-Francis Pécresse