20 avril 2006

L'origine du cornichon : un problème résolu

Compagnon inséparable de la charcuterie, le cornichon tire tout son goût du vinaigre dans lequel il est conservé ! Mais comment ce concombre nain est-il devenu un condiment ?

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Il peut être de la taille du petit auriculaire quand il est français, et d’un pouce quand il est allemand. Ce petit condiment est né dans Himalaya, il y a plus de 3000 ans. En France, on préfère les cornichons avec le jambon, alors qu’en Allemagne, en plus de la charcuterie, on en fait des roulades, des soupes et des salades. Mais les cornichons cultes, ce sont les cornichons de l’ex-RDA, ceux de la Spree Wald. Ils poussent le long de la Spree, un fleuve tranquille, car ils adorent les sols fertiles. Ces petits concombres ne vivent pas très longtemps, alors pour les conserver, les hommes les ont plongés dans un bain d’eau salé.


CARACTERISTIQUES

Le cornichon - Cucumis sativus - n'est en fait, comme son nom l'indique, qu'un concombre juvénile (la distinction botanique entre les deux plantes est relativement récente).

Des sélections successives ont permis d'obtenir des variétés de cornichons souvent hybrides, portant précocement des fruits plus nombreux que dans le cas du concombre, et surtout de plus petite taille. La récolte du cornichon destiné à être conservé au vinaigre s'effectue quand le fruit atteint 5 à 8 cm de longueur, c'est-à-dire avant sa pleine maturité (les cornichons que l'on prépare "à la russe" - avec une fermentation lactique - sont, eux, récoltés plus gros).

En France, on consomme traditionnellement le cornichon confit au vinaigre. Pour le préparer, on le brosse (pour retirer les poils superficiels), puis on le recouvre de sel pendant 24 heures, afin qu'il dégorge : sous l'influence de la forte pression osmotique due au sel, son eau de constitution sort des cellules végétales.

Une fois égoutté soigneusement, le cornichon est plongé dans du vinaigre aromatisé : au bout de 3 à 4 semaines, ce vinaigre va progressivement imprégner le cornichon, il aura pris la place de son eau de constitution initiale.

Le cornichon possède une composition proche de celle du concombre. Comme lui, c'est un aliment renfermant peu de constituants énergétiques (environ 2 g de glucides pour 100 g, moins de 1 g de protides, et seulement des traces de lipides). Il n'apporte que 13 kcalories (54 kJoules) aux 100 g. La "portion" usuellement consommée étant de l'ordre de 10 à 20 g, et apportant donc moins de 5 kcalories, on se rend compte que la consommation de cornichon ne risque guère d'augmenter excessivement l'addition énergétique d'un repas !

Le cornichon est à peine plus riche en fibres que le concombre (1 g aux 100 g). Ses teneurs en vitamines du groupe B sont un peu moins élevées que celles du concombre, de même que sa teneur en vitamine C (5 mg aux 100 g). Il renferme cependant davantage de provitamine A (0,8 mg) et de fer (1 mg), comme c'est souvent le cas des aliments bien pourvus en chlorophylle et en pigments caroténoïdes.

Quoi qu'il en soit, étant donné les faibles quantités de cornichon que l'on consomme lors d'un repas, ces valeurs restent peu significatives : avec un ou deux cornichons, on ne reçoit qu'une fraction négligeable des apports journaliers recommandés en vitamines et en minéraux.

Seul le sodium fait exception : il provient de la première étape de la préparation du cornichon, et atteint une teneur particulièrement élevée, en moyenne de 700 mg aux 100 g (soit l'équivalent de près de 2 g de sel, ou chlorure de sodium).

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L'HISTOIRE DU CORNICHON


Les sélections variétales ainsi que les méthodes de culture ont permis d'obtenir deux légumes distincts chacun destiné à un type de consommation : en condiment pour le cornichon et frais pour le concombre.

On l'évoque en France dès le XVIème siècle, époque à laquelle on le consommait au sel et au vinaigre comme condiment. Gageons que ses vertus apéritives et digestives ne devaient pas avoir échappé aux gastronomes de jadis.

La culture du cornichon connut bien des revers : parmi les variétés anciennes, la seule à avoir subsisté aux maladies est la variété "Verte de Paris".

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Un cornichon au vinaigre de qualité est ferme et croquant, mais bien tendre. Sa saveur est équilibrée, légèrement piquante, acidulée et aromatique.

Le cornichon est recherché pour son aptitude à mettre en valeur les aliments qu'il accompagne, et à en relever le goût. Son acidité stimule les sécrétions digestives et excite l'appétit.

Le cornichon au vinaigre peut être proposé à la plupart des convives. En petite quantité, les enfants peuvent y goûter dès l'âge de 3 ou 4 ans. Il s'intègre dans de nombreux régimes, et permet en particulier d'agrémenter des préparations minceur, sans aucune calorie superflue ! Consommé en début de repas, il peut favoriser la digestion et l'assimilation, en particulier chez les sujets atteints d'hypo acidité gastrique.

Il est cependant à écarter de l'alimentation des personnes qui souffrent de gastrite, de maladie ulcéreuse, ou d'altération de la muqueuse de la bouche (aphtes, gingivites...). Dans le cas d'un régime sans sel (hyposodé), il est écarté. Mais on peut utiliser des cornichons "à teneur réduite - ou très réduite - en sodium", qui sont préparés sans addition de sel.



http://www.dailymotion.com/video/x5e8z_amora-mariage-et-cornichon



Résumé

Aliment condiment, le cornichon se consomme en petite quantité mais est capable de rehausser efficacement la saveur des mets auxquels il est associé. Son acidité (due au vinaigre dans lequel il est confit) stimule les sécrétions gastriques et peut faciliter la digestion. Il n'est que faiblement énergétique (13 kcal aux 100 g, soit moins de 5 k calories pour un ou deux petits cornichons), et il peut donc être consommé dans le cadre d'une alimentation "légère". Mais en raison de sa teneur élevée en sodium, il est à écarter d'un régime sans sel.

19 avril 2006

Des faucons pèlerins à la bibliothèque François Mitterrand

Les étudiants et chercheurs de la Bibliothèque François Mitterrand travailleront-ils bientôt sous l'œil protecteur du faucon pèlerin ? C'est en tout cas le souhait qu'a formulé Jean-Noël Jeanneney, le 16 juin 2004, lors d'une conférence de presse commune avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).


C'est bon, ça c'est fait!
, bonne initiative!

Le président de la BNF a inauguré en juin dernier, l'installation de deux nichoirs spécialement conçus pour ces rapaces sur le toit de la tour 2 du site. Objectif : favoriser l'installation d'un couple de faucons pèlerins à cet endroit. Depuis quelques années en effet, des cas de reproduction de faucons pèlerins ont été signalés en milieu urbain.

Or, la BNF a plusieurs atouts pour attirer les faucons. D'abord, les oiseaux s'installent toujours dans des lieux hauts placés et devraient apprécier la vue dégagée sur la capitale qu'offrent les toits des tours, situés à 80 mètres du sol. Ensuite, la situation géographique du site François Mitterrand est idéale. S'élevant sur les bords de la Seine, il se trouve sur une route naturelle pour les faucons. Plusieurs couples vivent déjà dans deux foyers non éloignés du fleuve, en Bourgogne et tout le long des côtes normandes. D'autres abris pour les oiseaux ont d'ailleurs été construits par la LPO tout au long de la Seine.


Pas de réintroduction de force

"Mais aucun oiseau ne sera placé là de force", prévient Pascal Orabi, chargé de cette mission pour la LPO. En fait, il existe deux moyens de favoriser le développement d'une espèce dans un lieu donné : la réintrodution proprement dite et l'aménagement d'endroits propices à sa venue. Le partenariat entre la BNF et la LPO a clairement opté pour cette seconde solution. L'association a néanmoins tout prévu pour observer l'éventuel couple de rapaces qui élirait domicile sur les toits de la bibliothèque. Chaque nichoir est équipé d'un double fond pouvant accueillir une caméra.

Plus généralement, le partenariat entre la bibliothèque et la LPO vise à mieux faire connaître les faucons pèlerins au grand public et à mettre en évidence la possible cohabitation de l'homme avec ce rapace. Or, le faucon pèlerin a bien failli disparaître à la fin des années 60 où l'on ne comptait plus que quelques dizaines de couples en France, contre 1 500 aujourd'hui. Par sa médiatisation, le partenariat doit encourager d'autres initiatives similaires. La région Ile-de-France va ainsi éditer un cahier technique décrivant tous les moyens à mettre en œuvre pour favoriser le retour du faucon pèlerin. La présence de nichoirs n'est d'ailleurs pas toujours nécessaire étant donné que les faucons ne construisent pas systématiquement de nids.

La motivation de la BNF n'est pas uniquement de préserver la diversité de la faune.
L'arrivée d'un couple de faucons sur les toits de la bibliothèque aurait une autre conséquence bénéfique pour les usagers.
Depuis sa création et plus particulièrement ces dernières années, le site François Mitterrand souffre de la présence envahissante de pigeons et étourneaux.
Au cours de l'hiver 2003/2004, environ 25 000 étourneaux passaient leurs nuits dans le rez-de-jardin.
Et, outre le déséquilibre de l'écosystème urbain qu'elle traduit, cette présence entraîne de nombreux désagréments tels que des nuisances sonores ou des collisions d'oiseaux sur les baies vitrées.
"En 2002, 130 oiseaux ont ainsi été retrouvés morts aux pieds des tours"
, note une responsable de la BNF.
L'arrivée d'un prédateur comme le faucon pèlerin réduirait mécaniquement la présence de ces oiseaux. A condition que tout soit mis en œuvre pour qu'il se sente vraiment chez lui et puisse ainsi veiller longtemps sur les lecteurs de la BNF...

Mon nom


Si vous me demandez mon nom
Je vais vous donner mon adresse
Puis si vous me demandez l'heure
Je vais vous raconter ma vie
Sans retenue et sans pudeur
Comme si vous étiez mon ami

Si vous me demandez mon nom
J'peux bien vous donner mon corps
Et si vous en voulez encore
Je recommencerai pour vous
Sans retenue et sans remords
Comme si vous étiez mon mari

Si vous me demandez mon nom
Je vais vous parler de mon père
Qui était toujours à la maison
À la même heure après l'travail
J'vous raconterai des feux qui ne sont pas de paille
Qui brûlent encore longtemps après les fiançailles
J'vous raconterai la vie que je voudrais connaître
Une main dans la vôtre, peut-être

Si vous me demandez mon nom
Je vais me confondre en franchise
Si vous me demandez mon âge
Alors j'vais me mettre à pleurer
M'élancer de tout mon visage
Dans un coin de votre chemise

Si vous demandez la main
Je vais vous accorder mon âme
Mes demains, mes surlendemains
Mes insécurités de femme
Tout cet amour tellement lourd
Que vous l'porterez comme un blâme

Si vous me demandez mon nom
Faites gaffe à la suite des choses
Je vais m'offrir au grand complet
Et sûrement pas à petites doses

Je serai la plus vraie et la plus vulnérable
J'vous dirai mes secrets les plus inavouables
Ces pactes que j'ai faits avec toutes sortes de diables

Si vous me demandez mon nom
Je vais vous montrer mes blessures
Chaque trace de chaque déception
Chaque marque de chaque aventure

J'vous raconterai des feux qui ont été de paille
Accrochée à vos cheveux et à votre chandail
J'vous raconterai la mort que je voudrais connaître
Une main dans la vôtre peut-être




Lynda Lemay

18 avril 2006

Alerte: les moineaux disparaissent!

Les populations de moineaux sur le déclin en Europe, les experts inquiets



Les populations de moineaux déclinent rapidement dans toute l'Europe occidentale
, un phénomène encore inexpliqué qui inquiète d'autant plus les experts qu'il concerne une espèce très dépendante de l'homme.


Ce déclin est particulièrement net en Grande-Bretagne où le "Moineau domestique", l'espèce la plus banale qui soit, a été inscrit sur la liste rouge des espèces d'oiseaux menacées, selon le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

En France, Passer domesticus semble suivre la même pente, mais avec un décalage de quelques années par rapport à la Grande-Bretagne et aux autres pays d'Europe, précise-t-on au Muséum: la baisse a atteint 11% entre 1989 et 2003, selon le programme de Suivi temporel des oiseaux communs (STOC). Ce déclin laisse penser que c'est l'environnement immédiat du moineau, donc le notre, qui est affecté, selon les experts.

Car le "Piaf" est l'espèce d'oiseau la plus inféodée à l'homme dont il dépend pour son habitat (nids sous les toits, dans des conduits et cavités de toutes sortes) et sa nourriture (débris, miettes de pain). Paris est d'ailleurs un des bastions de l'espèce.

Or les raisons de ce déclin qui concerne les moineaux des villes comme les moineaux des champs, restent floues. On soupçonne des concurrences d'autres espèces, l'intensification de l'agriculture, les pollutions en tout genre, peut-être certaines ondes électro-magnétiques (ondes radio, ondes portables).

Fait troublant, la baisse des populations de moineaux domestiques survient après la quasi disparition (de 80% à 95% entre 1970 et 2000) d'une autre espèce de moineau autrefois abondant en Europe occidentale, le "Moineau friquet".

Inquiets, les ornithologues du Muséum d'histoire naturelle ont mis en place un réseau de surveillance des populations de moineaux domestiques d'Ile-de-France avec dix stations de baguage des oiseaux, à Paris intra muros et autour de la capitale.

Soyez cool avec les moineaux... un petit effort les gens! Bon les pigeons, les faucons s'en occupent!

17 avril 2006

Mars 2006



UNE ALTERNATIVE AU CPE
POUR UNE POLITIQUE EFFICACE EN FAVEUR DE L’EMPLOI DES JEUNES



Par Dominique Strauss-Kahn




Les jeunes, plus que les autres catégories de la population, sont les victimes de la crise économique et sociale que traverse la France. Le taux de chômage des actifs de moins de 25 ans est très élevé : 22%. Les emplois précaires (CDD, intérim) y sont trois fois plus nombreux que la moyenne de la population (30% contre 10%).

Le Gouvernement prétend trouver la solution dans la flexibilité, l’assouplissement du droit du
travail. C’est la logique du contrat nouvelle embauche (CNE) pour les petites entreprises et du
contrat première embauche (CPE) pour les jeunes. C’est une logique simple : les difficultés à
licencier sont un frein à l’embauche. Il faut précariser le travailleur pour aider le chômeur.

La politique du Gouvernement est gravement fautive. Nous ne sommes pourtant pas condamnés à l’inaction. Une autre politique en faveur de l’emploi des jeunes est possible.

1. CPE, CNE : une politique injuste et inefficace

Une politique injuste, contraire au modèle social français

Le Gouvernement prétend importer le modèle de « flexi-sécurité », variante nordique du modèle de l’Etat-providence. Flexi-sécurité : flexibilité des postes de travail, sécurité des travailleurs. C’est un modèle qui a fait ses preuves : efficacité économique avec un chômage faible et des retours rapides à l’emploi, justice sociale avec une protection maximale du chômeur (indemnité équivalente au dernier emploi, suivi actif et individualisé du chômeur, formation).

Mais cette référence au modèle nordique est une escroquerie. Le CPE-CNE, c’est la flexibilité sans la sécurité. Et une flexibilité maximale : l’employeur peut licencier son salarié sans préavis, sans motif, sans indemnité – et ce pendant les deux premières années du contrat ! Il s’agit, très classiquement pour la droite, d’un emprunt au modèle néolibéral américain. Avec son cortège d’injustice. La société est trop précaire ? Rendons-la plus précaire encore. Il y a trop de chômage en France ? Facilitons les licenciements…

Une politique inefficace, qui ne crée pas d’emplois

Le CNE est en application depuis la mi-2005. 300.000 contrats ont été signés en un semestre. Un premier bilan peut être tiré.

Est-ce que le CNE a créé des emplois ? Dans sa bataille de communication sur le CPE, le Gouvernement a avancé les derniers résultats de l’INSEE :+140.000 emplois nets supplémentaires en France en 2005 - cette amélioration serait due au CNE.

C’est faux.

Il y a certes une amélioration de l’emploi en France, et c'est tant mieux. Jusqu'ici, la baisse du chômage ne traduisait aucune amélioration de l'emploi. Elle enregistrait pour l’essentiel le tassement de la population active, du fait des départs en retraite des baby boomers, ce qui n'est pas un bon signe pour l'avenir du pays.

Mais cette amélioration est très faible. Elle est à comparer aux deux millions d’emplois nets nouveaux créés par la gauche, de 1997 à 2000.

Cette amélioration, par ailleurs, est due pour l'essentiel (près de 90.000) aux emplois aidés non marchands. Après avoir détruit les emplois jeunes, le Gouvernement s'est aperçu de leur utilité et a créé un équivalent avec les « contrats d’accès à l’emploi ». Tant mieux. Et dommage qu'ils soient plus précaires, moins rémunérés et avec moins de débouchés que les emplois jeunes créés sous Lionel Jospin.

L'emploi marchand, en revanche, augmente de 50.000 postes sur 2005. C'est très peu : +0.3%, une quasi-stabilité. Et ce d’autant plus que cette augmentation ne fait que compenser les destructions nettes du début de la mandature : fin 2005, l’emploi marchand en France retrouve à peine son niveau de mi-2002, soit 15.5 millions de postes.

Cette augmentation ne provient pas du CNE. Le CNE n'a été mis en oeuvre qu'au second semestre 2005. Or il n'y a aucune accélération de l’emploi au second semestre par rapport au premier. Une récente étude universitaire de Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo chiffre à 70.000 sur 10 ans le nombre d'emplois que pourrait à long terme créer le CNE – un impact négligeable…

Au total, le CNE n’a pas créé d’emploi nouveau. Pour l’essentiel, il se substitue aux CDI. Le Gouvernement transforme ainsi des CDI en CNE, des emplois stables en emplois précaires.

2. Une politique progressiste pour l’emploi des jeunes

Une autre politique est possible. Une politique en faveur de l’emploi des jeunes qui soit aussi une politique contre la précarité : nous ne sommes pas condamnés à miser sur l’accroissement de la précarité du travail pour lutter contre le chômage. Une politique globale qui ne se limite pas à la modification du contrat de travail : pense-t-on sérieusement que les seuls termes du contrat font l’emploi ?

Il faut une politique globale pour l’emploi des jeunes. Bien sur, l’emploi, c’est avant tout la croissance. Les résultats du Gouvernement en la
matière sont misérables. La priorité économique de la gauche au pouvoir sera de retrouver le chemin d’une croissance forte et durable. Nous en connaissons les pistes. D’abord, des politique publiques réorientées massivement vers les dépenses d’avenir, afin d’entrer, enfin, dans l’économie du XXIème siècle – l’économie de la connaissance : recherche, enseignement supérieur, innovation. Ensuite, la mise en place d’un gouvernement économique pour la zone euro : nous avons créé un outil commun, l’euro, mais nous n’en tirons pas les bénéfices car il n’est pas géré.

Bien sur, aussi, l’emploi des jeunes passe par une réforme en profondeur de notre système éducatif. Dans une économie de la connaissance, la clé de la réussite, c’est la capacité à apprendre, la « capacité cognitive ». Elle s’acquiert dès la petite enfance. C’est pourquoi j’ai proposé la création d’un service public de la petite enfance, sur le modèle nordique. L’autre clé, c’est le niveau de qualification. La France est très en retard : seulement 25% d’une classe d’âge est diplômée de l’enseignement supérieur, contre 50% aux Etats-Unis, 80% en Corée. Nous investissons peu dans l’enseignement supérieur : à peine 1.4% de notre richesse nationale, contre 3% aux Etats-Unis. Même l’investissement public est supérieur aux Etats-Unis : 1.4% contre 1.1% en France. Nous continuons à former les contremaîtres de l’usine de 1945, pas les cadres et les ingénieurs du monde de demain. C’est une véritable révolution éducative que nous devons mettre en oeuvre : démocratisation de l’enseignement supérieur et concentration financière prioritaire sur l’université.

Il faut aussi développer des politiques d’accompagnement en matière d’emploi des jeunes. Ce sont ces politiques que je veux préciser ici. Je propose un triptyque : ne laisser aucun jeune sur le bord de la route grâce un contrat de transition vers l’emploi ; développer de façon massive la formation en alternance ; inciter par la fiscalité les entreprises à embaucher des jeunes.

Un contrat de transition vers l’emploi, premier volet d’une véritable sécurité professionnelle

Il s’agit de donner une première traduction concrète à l’idée de sécurité professionnelle, en commençant par les jeunes, afin de leur permettre de gérer au mieux la transition vers un premier emploi stable. A cet égard, les propositions que je formule ici vont dans le même sens que celles de Martine Aubry et son contrat EVA (« Entrée dans la Vie Active »).

Dans l’économie moderne, le modèle de la carrière à vie dans la même entreprise est terminé. Les salariés sont amenés à changer plusieurs fois d’entreprise et de métier dans leur vie professionnelle. La question clé qui se pose désormais est celle de la transition d’une entreprise à une autre, d’un emploi à un autre – la gestion du « marché transitionnel », comme disent les économistes, c’est-à-dire le marché du travail.

Sur le marché du travail, les salariés sont très inégaux. Dans une première catégorie, il y a ceux qui ont des diplômes élevés, des expériences professionnelles valorisables sur leur curriculum vitae, des réseaux sociaux qui leur donnent accès aux autres entreprises. Ceuxlà profitent de la transition pour accélérer leur carrière. C’est en changeant d’emploi qu’ils empochent des indemnités financières, qu’ils font des sauts salariaux, qu’ils renégocient leur place dans la hiérarchie de l’entreprise. A l’autre bout, il y a ceux qui n’ont rien à valoriser sur ce marché. Pour eux, les transitions se font très difficilement, ils sont menacés de chômage et de précarité. Il s’agit des salariés peu ou pas qualifiés, qui n’ont que leur savoir-faire professionnel à proposer : ce savoir-faire s’évalue en pratique dans l’entreprise, pas sur un CV. Il s’agit aussi, dans leur grande majorité, des jeunes.

Les jeunes peu ou pas diplômés ont un problème aigu de transition vers le premier emploi. Ils n’ont pas de garanties à présenter aux entreprises qui recrutent. Pas de titre universitaire suffisamment crédible. Pas d’expérience professionnelle - par définition puisqu’ils recherchent un premier emploi. Pas de réseau social. Ils se retrouvent ainsi prisonniers d’une « trappe à chômage » : pas d’expérience, donc pas d’emploi, donc pas d’expérience.

Lorsqu’ils accèdent à un emploi, les jeunes sont les premières victimes de la dualité du marché du travail. Le marché du travail français est fortement dual : d’un côté, les emplois stables, avec les CDI ; de l’autre, les contrats précaires (CDD, intérim, contrats aidés, stages…). La plupart des jeunes vont galérer de stages en CDD, pendant plusieurs années, englués dans cette « trappe à précarité », avant de décrocher un emploi stable.

Cette situation a des conséquences négatives profondes sur la vie des jeunes. Dépendance accrue vis-à-vis des parents : l’âge moyen de l’autonomie financière a reculé pour atteindre aujourd’hui 33 ans. Difficulté à accéder au logement, au crédit bancaire. Instabilité peu propice pour fonder une famille. Sentiment profond d’injustice, avec des enfants qui ont plus investi dans les études que leurs parents, et qui pourtant se trouvent moins bien lotis.

Pour faciliter la transition vers un premier emploi stable, je propose d’appliquer concrètement pour les jeunes au chômage ou en précarité mon idée de « garantie permanente d’activité », en créant un contrat de transition vers l’emploi. Ma volonté est de concentrer des moyens publics et de mobiliser les acteurs en direction de ceux qui en ont le plus besoin, à travers de nouveaux droits sociaux, spécifiques aux jeunes au chômage ou en précarité.

Ce contrat assurerait à tout jeune en recherche d’emploi :

- Un soutien actif personnalisé

En France, un chômeur se retrouve seul et avec des moyens limités dans sa recherche
d’emploi.

Seul : l’encadrement est faible à l’ANPE - un fonctionnaire pour 150 demandeurs d’emploi. Au Danemark, le rapport est de un pour 20. Dans les entreprises d’« outplacement », dont bénéficient souvent les cadres pour leur reconversion, il est de un pour 15. Ces taux d’encadrement permettent un suivi véritablement personnalisé.

Sans moyens : l’ANPE apporte un soutien limité à la recherche d’emploi. Ces moyens se sont certes étoffés depuis quelques années. Mais rien à voir, là aussi, avec les agences de l’emploi au Danemark ou les entreprises d’« outplacement » : les chômeurs y bénéficient d’importants moyens logistiques (bureau, téléphone, ordinateur, photocopieuse…) et humains (conseil de carrière, psychologue et graphologue, aide au CV…). Ils peuvent chercher un emploi de manièr professionnelle. Ainsi, le temps passé à chercher un emploi est de 2 heures par jour au Danemark, contre 15 minutes en France.

Je propose de mettre en place ce type de moyens pour les jeunes, jusqu’au retour dans l’emploi stable ou l’intégration dans un parcours d’insertion professionnelle (alternance, apprentissage,…). Ces moyens seraient ensuite progressivement étendus à tous les chômeurs.

- Un crédit-formation inversement proportionnel à la durée de formation initiale : un droit à formation de vingt ans pour tous.

La durée moyenne de scolarisation en France est de 19 années, mais elle recouvre des réalités très différentes. Un jeune issu d’un milieu aisé qui sera médecin ou ingénieur bénéficiera de 23 25 années de formation gratuite. Le jeune de banlieue sorti sans qualification à seize ans n’aura bénéficié que de 13 années. L’enseignement supérieur est une incroyable machine à redistribuer à l’envers. Je propose de garantir un minimum de 20 années de formation gratuite à tous, utilisables en plusieurs séquences. Ce crédit-formation pourra notamment être mobilisé par les jeunes en recherche d’emploi pour la formation en alternance (cf. ci-dessous).

- Une procédure spécifique de validation des acquis professionnels pour les jeunes ayant travaillé dans des emplois précaires

L’expérience professionnelle acquise dans les emplois précaires n’est guère reconnue pour accéder à un emploi stable. Une procédure de validation de ces acquis professionnels m’apparaît essentielle, afin de pouvoir les valoriser dans le CV. C’est un moyen de responsabiliser les entreprises en matière de précarité, tout en inscrivant les bénéficiaires dans un parcours professionnel.

- Une allocation de recherche d’emploi

Cette allocation aurait un montant équivalent aux droits de base de l’Unedic. Elle sera facteur d’autonomie et permet de réduire les inégalités entre ceux qui ont pu cotiser suffisamment pour bénéficier du système d’assurance collective et ceux qui vivent dans la précarité. Elle reflète le contrat de recherche d’emploi passé entre le jeune et le service public de l’emploi, qui agit en quelque sorte comme « employeur de dernier recours ». Elle assure au demandeur d’emploi de bonne foi une garantie permanente de revenu.

Dans mon esprit, le contrat de transition vers l’emploi a pour objectif de ne laisser aucun jeune seul face au chômage et à l’absence de revenu. Il nécessite une réforme profonde du service public de l’emploi. De ses moyens, bien sur. Mais aussi de ses structures : je propose un service public de l’emploi rénové et territorialisé par bassin d’emploi, associant services de l’Etat, partenaires sociaux, professionnels de l’insertion et collectivités locales.

Cette proposition traduit bien les éléments principaux de la sécurité professionnelle que nous souhaitons promouvoir pour les salariés : davantage de moyens collectifs pour se former, se reclasser, et retrouver une maîtrise de son destin professionnel, en choisissant le plus possible sa voie. L’ambition de la gauche n’est pas seulement d’assurer un filet minimum au-delà duquel s’exercerait la compétition et se reconstruiraient les inégalités : il est d’assurer à chacun la liberté de choix la plus élevée possible dans le déroulement de sa vie professionnelle.

• La formation en alternance, pour assurer la transition vers le premier emploi

L’insertion des jeunes, et notamment ceux qui sortent sans diplôme de notre système scolaire, passe en priorité par la formation en alternance. Elle a prouvé sa capacité à assurer la qualification professionnelle des jeunes. Elle diminue aujourd’hui, notamment du fait de la carence en maîtres de stage capables d’encadrer les jeunes en formation. Elle devra être relancée sous toutes ses formes : revalorisation de l’apprentissage ; négociation entre partenaires sociaux des contrats de professionnalisation, pour prendre la suite des contrats de qualification ; aide au maintien des seniors dans l’entreprise afin d’accroître le nombre de maîtres de stage…

Cette formation devra être adaptée aux différents niveaux de qualification : pour les jeunes sans formation, mais aussi dans le prolongement de la formation initiale pour des jeunes en recherche d’emploi ou déjà insérés. Nous avons en effet besoin de faire croître les qualifications de l’ensemble de nos salariés et de leur offrir des perspectives de parcours professionnel.

Je prends un exemple, l’emploi dans les hôpitaux : une personne sans qualification doit pouvoir être intégrée comme agent de service hospitalier, un agent doit pouvoir être formé pour devenir aide soignante, une aide soignante infirmière, et une infirmière augmenter sa qualification pour s’insérer dans les nouveaux métiers de la santé.

• Moduler le taux d’impôt sur sociétés, afin d’inciter les entreprises à contribuer aux objectifs d’intérêt général

Prenons l’exemple de l’emploi des jeunes. Afin d’inciter les entreprises à embaucher des jeunes, je suis favorable à une modulation du taux de l’impôt sur les sociétés en fonction du pourcentage de jeunes présents dans les entreprises.

Il s’agit de favoriser les entreprises qui s’engageront dans cette politique d’insertion massive des jeunes par l’alternance, en allégeant leur fiscalité, à hauteur du nombre de contrats d’alternance conclus. Celles qui ne jouent pas le jeu seraient à l’inverse pénalisées. Afin d’être efficace, la modulation devra être très significative : on peut imaginer d’alléger de 50% l’impôt des sociétés les plus vertueuses, et à l’inverse d’alourdir de 50% l’impôt de celles qui s’y refusent. Afin de ne pas être pénalisante, elle porte sur les bénéfices plutôt que sur les cotisations salariales : cet effort d’intérêt général est demandé en priorité aux entreprises prospères, il est d’autant plus important que le taux de profit est élevé, les entreprises en difficulté qui font pas ou peu de bénéfices en sont de fait dispensées.

Cette proposition permet de réintégrer dans les logiques de rentabilité des entreprises le financement de l’insertion professionnelle des jeunes, de leur formation qualification et la reconnaissance des acquis de leur expérience professionnelle. Elle s’inscrit dans une logique d’« internalisation » d’objectifs d’intérêt général. Ce mécanisme pourra être retenu pour d’autres dossiers comme l’intégration de chômeurs de longue durée, le développement de politiques socialement responsables ou respectueuses de l’environnement, la sécurité et la santé au travail, etc. Il s’agit donc de mettre en place un instrument qui servira, pour commencer, pour l’emploi des jeunes, mais pourra par la suite être utilisé pour d’autres objectifs d’intérêt général.


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Voici quelques propositions pour une alternative au CPE. Il ne s’agit bien évidemment que de propositions, que je verse au débat collectif et au dialogue social. Je le souligne avec force, car c’est peut-être là la principale faute de ce Gouvernement : il revient en première instance aux partenaires sociaux de négocier un tel plan pour l’emploi des jeunes.

C’est pourquoi je propose que ces propositions soient inscrites dans une loi-cadre, sur la base d’une charte nationale pour l’insertion des jeunes élaborée et ratifiée dans une démarche collective, avec les organisations de jeunesse (cf. l’appel de Léo Lagrange) et les organisations syndicales. Cette charte proposera de partir de l’emploi et du travail pour construire la qualification des jeunes, en conjuguant expérience professionnelle, formation et reconnaissance des compétences acquises par l’alternance. Il s’agit de mobiliser l’ensemble des acteurs autour de cette priorité nationale.

Je propose qu’après consultation des partenaires sociaux, ce dispositif légal ouvre sur des négociations de branches et d’entreprises qui préciseraient les modalités de mise en oeuvre et les objectifs en nombre de contrats spécifiques à chaque secteur, comme le fut la dynamique engagée en 1998 sur la réduction du temps de travail.

De cette façon, cette nouvelle politique de formation en alternance déborderait largement de ses secteurs traditionnels et serait étendue à de nombreux métiers, notamment dans les services. Ce plan générera un mouvement d’ensemble de la société sur elle-même : tout le monde sera mis à contribution. L’Etat devra financer et adapter son appareil éducatif, universitaire notamment. Les Régions qui devront avoir les moyens de mener ces politiques auront la responsabilité de leur conduite en fonction des besoins du terrain. Les partenaires sociaux participeront à travers des négociations et la valorisation des parcours professionnels. Les entreprises, enfin, seront encouragées ou pénalisées selon qu’elle participe ou non à cette mobilisation.


Et hop, images de la manif anti-CPE juste en bas de chez moi... avec les filles ont a hop rejoint le mouvement!
http://www.dailymotion.com/relevance/search/CPE/video/134183

Le CPE est mort! Mais la vigilance demeure


Le CPE est mort, Dominique de Villepin s’en est
expliqué hier. Il sera re
mplacé par une batterie
de contrats aidés en faveur des jeunes en
difficulté.





La vision de Dominique Strauss-Kahn


Après l'entêtement, la reculade du gouvernement Villepin


L'annonce de l'abrogation du CPE est une victoire formidable pour le monde syndical, pour les jeunes et aussi pour les forces politiques de gauche qui ont réclamé cette suppression depuis le mois de janvier. Ces trois derniers mois ont été marqués par un incroyable amateurisme du Gouvernement, par l'entêtement de Villepin qui a conduit à bloquer la France, et désormais, par des reculades en série, sans aucun esprit de responsabilité. Cela me fait penser au livre de Michel Rocard "Le coeur à l'ouvrage", publié en 1989 je crois, qui se terminait sur une sorte de petit lexique politique personnel. Au mot "Démissionner", la définition toute simple était : "il faut savoir". Mais l'esprit de responsabilité n'est évidemment pas la chose la plus répandue dans le monde politique actuel, surtout à droite d'ailleurs.

Maintenant que le CPE est mort, il faut que la gauche porte avec conviction ses propositions pour l'emploi, comme vous le demandez souvent sur ce blog. Je vous renvoie, en ce qui concerne ma réflexion personnelle, à mon post du 29 mars (Mes propositions pour l'emploi).

Nouvelle reculade en date, la vraie-fausse interdiction de fumer dans les lieux publics. J'ai déjà dit, il y a quelque temps, sur ce blog, que cette mesure me paraissait aujourd'hui nécessaire, pour aller au-delà de la loi Evin et que, bien accompagnée, bien expliquée, elle serait acceptée par les Français, comme elle l'a été par les Italiens. Dans mes déplacements, je rencontre souvent des cafetiers et des restaurateurs qui me disent qu'ils sont favorables à cette mesure. Il faut franchir le pas.

Mais, sur ce sujet comme sur d'autres, on nous annonce une nouvelle concertation. Cela ne signifie qu'une chose : pendant les mois qui nous séparent des présidentielles, le Gouvernement va sombrer dans un demi-sommeil, dans un esprit fin de règne, seulement troublé par l'écho de la rivalité entre candidats potentiels... Que de temps perdu pour notre pays !

DSK

LE VRAI DISCOURS DE CHIRAC...

http://www.dailymotion.com/relevance/search/CPE/video/99264





10 avril 2006

La contruction européenne

LA CONSTRUCTION DE L'EUROPE

Pour maintenir la paix, la France et la RFA se rapprochent (avec le Président De Gaulle et le Chancelier Adenauer): c'est l'amorce de la construction de la CEE.


Le 16 janvier 1963, le gouvernement fédéral propose à la France de donner à la déclaration commune envisagée jusqu’alors le caractère solennel d’un traité, soumis à ratification. Mis au point dans les jours qui suivent, le traité est signé le 22 janvier par le général de Gaulle
et le chancelier Adenauer.


Signature du traité de l'Elysée

Signature du traité d’amitié et de coopération franco-allemand dans le salon Murat du palais de l’Élysée, 22 janvier 1963





http://www.dailymotion.com/relevance/search/l'europe/video/310400

09 avril 2006

L'important, c'est la rose l'important!


Vous voulez choisir le candidat pour 2007?

Vous voulez décider du projet socialiste?

Vous voulez battre la droite en 2007?

Adhérez maintenant!

The Long Hop




Soirées sympas et bien arrosées au Long Hop, pub du 5ème arrondissement de Paris.
Tous les lundis soir vers 22heures, bliiiiiind test musical! Ton équipe gagne, tournée générale
offerte au champagne s'il vous plaît!



THE LONG HOP
25-27, rue Frédéric Sauton 75005 PARIS
Métro : Maubert Mutualité
tél. : 01.43.29.40.54

Les Restos du Coeur


Le CD et le DVD des enfoirés 2006 qui a été enregistré à Lyon est en vente depuis hier, samedi 8 avril!

1 CD ou un DVD acheté, c'est 15 repas!
Un p'tit geste!

Patricia Kaas était divine!




Les enfoirés 2006


(Garou, Tina Arena, Patricia Kaas, Marc Lavoine)





Le combat continue!















Je crois qu'Iris (la jeune fille de la photo) est bien représentante de notre mouvement qui dure maintenant depuis des mois durant. Et oui, même les juristes étaient dans la rue. Manifestation après manifestation, blocage après blocage, nous sommes toujours là, et la loi sur l'égalité des chances aussi... où plutôt devrais-je dire sur l'inégalité des chances!

http://www.dailymotion.com/relevance/search/CPE/video/47797